MUSEE DE LA MOTO ESPAGNOLE ALCALA DE HENARES

L'an dernier, passant une semaine à Madrid, j'en ai profité pour prendre le train et me rendre à quarante kilomètres au Sud à alcala de Henares au tout nouveau musée de la moto espagnole où d'après Philippe H du club qui a discuté avec le directeur de ce musée, on trouve 370 motos exposées et plus de mille dans les réserves... Que de l'espagnole mais des merveilles. J'avais fait un papier là-dessus dans lvm mais comme tout le monde ne le lit pas.


L'entrée ne paye pas de mine, c'est à côté d'un supermarché, à la sortie de la ville et il n'y a aucune indication. C'est une ancienne usine de parfums.

L'entrée coùte 10 euros avec une expo permanente et une temporaire parfois. On monte un escalier et on se trouve face à des décors de cinéma;






On avance et toujours dans la thématique du cinéma, on passe une porte et on en prend plein les mirettes.


Des murs de motos sur trois étages avec des notices explicatives (très sommaires) au bas du rail. J'ai d'abord remarqué les Bultaco Tss de vitesse




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On a de haut en bas une 350 à air, une 250 à eau et la 360 d'endurance avec le gros réservoir,  victorieuse des 24 heures de Montjuic  en 1969 avec Canellas et Rocamora devant une 750 Norton et elle a gagné encore en 1972 avec Bordons et Grau devant des meutes de quatre cylindres Honda.
Beaucoup de pilotes du Continental ont couru sur ces TSS, redoutablement fragiles selon certains comme Chaffin. La réfrigération a amélioré les choses. Ginger Molloy a amené la 125 à la troisième place du championnat du monde 1968 et a fini troisième du grand prix d'Espagne 1969 en 500 avec la 350  à air réalésée

On est sur des moteurs bien moins sophistiqués (deux temps basiques) que les complexes Morini Rebello ou Bialbero mais c'est un peu là aussi le combat de David contre Goliath. Les pilotes racontent que quand ils allaient chercher des pièces à l'usine dans la banlieue de Barcelone, ils trouvaient une ambiance familiale de petite usine qui importait massivement aux Etats Unis et qui produisait plus que Morini par exemple.

Autre similitude avec Morini, partir d'un même bas moteur pour produire plein de modèles différents. Mais Morini a su davantage moderniser ses modèles, a fait le bon choix du quatre temps alors que pour Bultaco, le marché s'est bouché (normes sévères anti pollution aux Etats  Unis pour les deux temps et ouverture fatale du marché après le franquisme ou les Bultaco n'étaient plus concurrentielles et désuettes).



Evidemment, vous reconnaissez la Metralla 250 avec son kit America, rapide 250, mais la petite monoplace avec un moteur Bultaco est étonnante. Il y en a eu de semblables en Italie à moteur Morini je crois.

Bonjour Christian ,


beau reportage ...

Mais il n'y a que des Bul ???    Pas d'Ossa , de Montesa et encore d'autre marque Espagnole .


Christian , 123 .       Morinistetaquinantetsciantavecsesquestilions    

Je n ai pas fini le reportage, Christian, tu auras droit au reste demain...

Il y a une Montesa sur la deuxième photo, mais moi aussi, j'attendais les OSSA pour me souvenir de ma jeunesse où ma Morini se faisait repeindre à l'huile par l'échappement de la Super Pionner 250 de mon pote qui l'empruntait à son père. Echappement qui était très très long

Vous êtes impatients les amis mais voici les Ossa



A commencer par la petite soeur de la Super Pionneer pour Alain, moto qui allait super bien, moteur souple et bonne partie cycle. Mais ici, c'est la 125 enduro.


Voici la version 350 Desert. Le moteur est dérivé de la Phantom de Cross, plus de pêche donc.


Pour Christian qui en a possédé un grand nombre, je crois que c'est la Stiletto de cross.


La version 250 ( en réalité, je crois que le moteur était un 230 cm3 et la 350 un 305 cm3). Elle a été championne de France en catégorie sport avec Christian Léon, le pilote du Val d'Oise.


Celle-là, je n'en avais jamais vu. Elle était destinée au Short Track américain. Tout simplement magnifique.


LA Tu-yo, derniere moto de montagne de la marque. Successeure de l'Explorer.



Deux déclinaisons du modèle enduro. Admirez la suspension arrière de la rouge.


Une réplique façon moto de Santiago Herrero en plus moderne.



Pour les deux dernières, avouez que le mariage entre le moteur Morini 175 et la partie cycle Ossa est réussi mais Momo ne devrait pas tarder à vous en dire plus long sur ces deux machines.

Bonjour Christian ,

merci pour ces photos et le reportage ,

J'ai en effet possédé quelques Ossa dont une stiletto de cross . Elles étaient vendue pour 32 chevaux pour 250cc² .  La boite était une quatre vitesses et le carburateur un IRZ .

J'ai aussi été l'heureux propriétaire d'une Ossa de trial MAR type "Mick Andrews Replica"  montée avec un carburateur et des leviers aluminium  AMAL  et cinq vitesses .

A l'époque il n'y avait que deux "Stiletto usine" qui ont été vendue en Belgique . (Dans mes souvenirs)
Et concernant les cylindrées tu as raison 230 et 305cc² .

Christian , 123 .

Re ,

dans le message précédent je parles d'une Stiletto et d'une MAR .
En réalité j'en ai eu beaucoup d'autres types , des cross , enduro et trial  .
Cela était du à ce qu'a l'époque ce type de motos se vendaient pour une bouchée de pain et vu que j'aimais ces machines ben je craquais à chaque fois que j'en voyais une .


Christian , 123 .

Merci Christian pour ce reportage dont on avait partagé quelques photos l'année dernière .
Primo pour en venir à ces petites voitures de courses avec moteur de moto .Effectivement Moto Morini mais aussi Aermacchi et Ducati ont donné dans ce type de véhicule



Parlons de cette OSSA 175 enduro ayant soit disant couru avec Elizalde aux ISDT de 1958 c'est ce qui est écrit sur le panneau de présentation au musée .



J'ai les photos de ces OSSA aux ISDT et voila Elizalde sur sa OSSA et ce n'est pas tout à fait la même moto , fourche ,garde boue , réservoir , ni moteur .Moteur avec culasse de tresette



Et même le pot n'a rien à voir .



La moto du musée à le mérite d'évoquer cette période et les ISDT mais la moto est équipée d'un moteur de 175 GT classique avec un réservoir usité par OSSA mais pas pour les motos 175  d'enduro .
Quant à celle la en version cross  elle est présentée avec un moteur de 175 GT et non le 175 settebello avec lequel elles ont couru . Mais quel est le visiteur qui sera vraiment averti pour faire la différence ???



La voila dans sa vraie version dans les années 1958 avec son moteur de 175 settebello

Tu connais mieux que moi les Ossa à moteur Morini et c'est toujours quelque chose que de voir ces bécanes lourdes avec leurs équipements affronter des compétitions comme les isdt.
J'ai pris  quelques motos inconnues sous nos cieux ou presque


La Rovena 250 à moteur Villiers twin  et construite par Sanglas au début des années soixante.


La 350 Derbi twin, du milieu des années cinquante. Dans une Espagne franquiste isolée du reste du monde, c'était la superbike.


Le graal pour les ducatistes espagnols et les fans du mono bolognais. La 250 24 horas produite en souvenir de la victoire de la machine qui a gagné à Montjuic aux 24 heures devant les grosses anglaises. C'est une boite 5 à carters étroits.


Une Rieju 175 à démarreur électrique et moteur auvergnat amc.


La Derbi 200 deux cylindres deux temps de la fin des années 70, je n'en ai jamais vu en France.

La 350 Derbi twin, du milieu des années cinquante. Dans une Espagne franquiste isolée du reste du monde, c'était la superbike.

Bonsoir Christian ,

Ne trouve tu pas une certaine ressemblance de moteur ???  

M'est avis que chez Ossa ils se sont inspiré chez la concurrence  .

Pourquoi pas Jawa  ?      





Christian , 123 .

C est evident qu il y a une parenté mais le moteur tchèque est plus esthetique. Les culasses plates de la derbi sont surprenantes, quand on regarde pour la premiere fois ce moteur, on les recherche...