musée pocchetino a villanova d'asti près de turin

En revenant de la bourse de Gonzaga, nous sommes passés, Serge Bernard, Olivier Renaudin et moi au musée Pocchetino qui se trouve non loin de Turin. J'ai écrit un article dans lvm qui est paru il y a deux semaines où une erreur  lorsqu'il ont recopié l'article leur a fait écrire Musée Pocchetino à Mantoue , ce qui m'a fait un peu bondir vu le temps que j'ai passé à faire l'article.
Je vais vous proposer quelques belles machines qui ne sont pas dans l'article dont des Morini
D'abord une Parilla 175 à cames surélevées. Elle est gréée "sport" façon Milan-Tarente ou Giro d'Italia et sort du lot avec son couvercle en alu qui recouvre le haut moteur. Les organes de distribution sont mis en valeur dans des caches et couvercles chromés de bel effet.  Un carbu SS  à cuve séparée vient alimenter ce beau petit moteur. Préparation artisanale  peut-être  mais d'une belle qualité. [
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Cette Parilla 175 Bialbero de 1956 a été construite à six exemplaires et courait en championnat italien. Abandonnée pendant plus de trente ans dans un cabanon et accidentée, elle a été superbement bien restaurée. Dommage que la photo soit trop sombre.


Celle-là, vous la reconnaissez, la plus belle des Morini mono sportives, rapide comme une 500 anglaise. On est sur du 140 chrono en tube de fuite. Il n'y en a qu'une au club, et dire qu'elle va avoir bientôt 70 ans, toujours fine et racée.



il s'agit ici d'un proto Settebello à boite cinq vitesses (il est dit sur le petit pannonceau près de la selle "cinque marce".


Si la partie cycle est belle, la mécanique est ici moins noble et ce cylindre et cette culasse rappellent furieusement le 175 Tresette ou la 250 Settebello. Derrière, on aperçoit une Bianchi Tonale 175.

Bon la suite prochainement. Bonne journée les morinistes.

Merci de nous faire profiter de cette visite, Christian.
Pour les Settebello, à ma connaissance, au club elles sont trois : dans le 77, le 71 et le 69.
Pas mal, non ?
C'est si on cherche les Parilla en France que ça a coincer...
François.

Merci pour ces photos.
Un gars du sud de Paris, avec qui je devrais échanger des pièces de 250 d'ici peu avait une 125 Parilla à vendre sur leboncoin il y a 1 ans.
La moto était à restaurer, mais qu'elle magnifique cascade de pignons il devait y avoir sous le très beau carter de distribution!

Tu as raison François, il y a trois Settebello au club, une coursifiée dans le 69, une dans le 71 que je n'ai jamais vue (routière, coursifiée?) et celle du 77. Il y en avait une quatrième dans le 02 qui a été vendue depuis, je crois. Je me focalise sur celle du 77 car c'est celle que je vois le plus souvent et j'envie son propriétaire.
R4 plus, la Parilla dont tu parles si elle était à cascade de pignons devait être une version compétition car les versions routières en 125 de la fin des années 50 étaient des culbutées comme celle en photo ci-dessous. Il y a eu des 125 et 150 deux temps également auparavant.

il s'agit du modèle Sprint qui avait des performances comparables à celles du Corsaro.

Je reprends mon musée et ce matin vous propose une photo de la Parilla que je préfère et qui est appelée familièrement par les Italiens "bassotto", c'est à dire basset.  Il s'agit d'un 175 type MSDS (Motociclo Sport derivato della serie) avec des modifs limitées (diamètre de carbu, équipement routier). Elle est très racée et avec sa fourche de type Earles.

Dans le 71, c'est l'ancienne machine du regretté Jojo Lamercerie.
Modifiée en 250 sans être une des spéciales Couturier.

Pour moi, le top du settebello est quand elle est équipée route mais bon les goûts et les couleurs...
Revoilà la Parilla sur une photo plus claire. Ce 175 Sport était le sommet de la gamme sport, siglé par la marque comme Sport Competizione au milieu des années 50après il y avait les 250 et 350 twin plus tranquilles.


Et voilà un gros plan sur sa mécanique C'est un culbuté avec de très courtes tiges mais la couronne de l'arbre à cames est entrainée par une chaine. Sur les modèles plus récents la boite est extractible. Les performances étaient "sur le papier" sensiblement équivalentes à celles d'un Settebello routier.




Et voilà la 250 Bialbero du début des années 50 avec sa grande roue de 21 pouces, son frein de 250 mm et sa longue fourche. Giovanni Parrilla était un "mordu" de la Norton Manx et il s'en est inspiré pour la création de cette Bialbero. Elle a été surtout utilisée pour les courses "secondaires" en Italie et ses plus grands succès ont été obtenus en Allemagne en version 350.

Un "mordu" de Manx ne peut pas être fondamentalement mauvais.
Bon après, il y en aura pour citer ceux que Norton a copié pour arriver à la Manx.
Il y a toujours un début à tout et il est parfois fort loin.

Belle machine en tout cas, et mieux équipée en frein que la Manx !

François

Dommage que cette moto n'est pas été développée davantage, même si les dernières versions étaient améliorées question suspensions. La firme ne s'est jamais dédiée aux compétitions internationales, se concentrant sur sa production, elle exportait beaucoup et notamment aux Etats Unis pour finir par se dédier aux moteurs de karts.
Voici une photo du moteur côté droit en version 350 que j'ai trouvé sur Internet





Il y avait une version cross aussi qui s'appelait Wild Cat aux US. Voici un exemplaire du musée. Pocchetino était un crossman de bon niveau au début des années 60 et avant de se consacrer à  ses activités d'importation des Montesa de cross puis des Cz uniquement de cross, il a roulé sur des quatre temps italiens



Voici la Wild Cat. D'après la légende de la photo , en version 250. On est sur la même configuration moteur que la 175 "bassotto", le moteur à cames surélevées et distribution par tiges de culbuteurs et à chaîne pour l'arbre à cames. Je ne sais pas si elle était efficace mais elle en jette sacrément.



Pour finir ce matin, je vous propose une photo de ce moteur, je suis resté scotché devant pendant cinq minutes tellement c'est beau.
Allez, je ne vais pas vous demander l'année (Pocchetino nous avait ouvert son musée et il nous a laissé seuls un bout de temps à déambuler au milieu des merveilles et du coup ne nous a pas beaucoup donné de renseignements) mais trouvez moi la cylindrée de ce chef d'oeuvre mécanique.

pour ce matin , je découvre!!!
quel rêve
non je me pince
que c'est beau
merci Christian, de nous faire voyager, quand c'est pas facile

Merci de ces précisions Christian. J'ai peut être la mémoire qui flanche ou bien j'ai cru à une distribution par cascade de pignon et non par chaine.
Je vais demander à l'ancien proprio si il peut me donner une nouvelle photo de cette moto.
Franck

Sinon en hors sujet, une belle cascade de pignons trouvées sur le net il y a quelques années:

Ta photo, ce ne serait pas une Mondial 125cc?
Carbu placé très bas sous cette superbe culasse!

R4+ a écrit:Ta photo, ce ne serait pas une Mondial 125cc?
Carbu placé très bas sous cette superbe culasse!

Oui,c'est la 125 competition double arbre de 1956

Il n'y avait pas de fiche à côté de la moto mais au vu des photos de moteurs similaires, il s'agit d'une 250 Bialbero. Ce qui me fait dire cela c'est que au vu de la hauteur du groupe thermique, il y a le réservoir d'essence qui est formé de manière à laisser un passage pour la culasse. On n'a pas cela sur les 125 ou les 175. Voici les trois moteurs

D'abord le 250


Ensuite le 175



Enfin le 125



Mes photos de 175 et de 125 n'étant pas terribles mais venant du registro storico mondial, j'en chercherai d'autres mettant davantage en valeur ces architectures moteur.

Merci Momo, grand maître du Settebello pour tes précisions dont tu m avais parlé mais c est bien que toi tu interviennes sur ces machines qui te sont chères.
Pocchettino n etait pas avec nous durant les trois quarts de la visite du musée.
Après il a toujours eu l honnêteté dans ce qu il nous a présenté de nous préciser si c etait d origine ou reconstruit, s il y avait un palmarès.
Pour toi il s agit d une moto fantaisiste, s il nous l avait commentée, il nous aurait sûrement dit la même chose sachant qu il est arrivé à un âge et a subi des épreuves telles que ca l a rendu sûrement plus sincère et authentique. Comme nous n étions pas là pour acheter quoi que ce soit, les relations o t été franches et cordiales avec ce monsieur.

Il nous a précisé aussi que si nous souhaitions en tant que Club Morini Passion passer par son musée lors d une sortie c est avec plaisir qu il nous recevra.
Voilà une belle destination.

Aujourd'hui, je voulais vous présenter une personne du club, corsariste genuine, pur jus, qui était sur la grille au départ des courses inter et nationales (les inters couraient avec les nationaux avec classement séparé) avec des gens comme Jean Pierre Beltoise à Monthléry ou Magny Cours sur sa Corsaro à culasse hémisphérique que son papa entretenait. J'ai nommé Serge, on le voit ici à coté du 250 Bialbero bienheureux devant une moto qui l'a fait rêvé quand il avait dix neuf ans comme la Ducati de Bagnaia pour un jeune contemporain. Je vous invite à parler avec lui lors du rassemblement, il vous replongera dans l'ambiance de ces courses moto du début des années soixante quand le deux roues était au creux de la vague et que le nombre d'épreuves d'un championnat de france se résumaient à trois ou quatre.


Je reviendrai sur la Morini Bialbero et Momo pourra vous présenter plus amplement cette ultime version (piqure de rappel) mais je retourne vers d'autres marques et modèles qu'on n'a (c'est le moins qu'on puisse dire) jamais l'habitude de voir.
Voici une Ducati mono 250 Trialbero que je n'avais jamais vue qui date du début des années soixante. Le livre de Marc Poels consacré à l'histoire de Ducati (tome 1) donne des détails sur cette machine.


Voici une photo prise sur internet sur l'excellent site parallel twins des arbres à cames du modèle 125[
url=https://servimg.com/view/16616477/312]
[/url]

Autre photo de moteur Ducati, celui de la 250 de Mike Hailwood que Pocchetino est allé acheter en Angleterre, machines qui avaient passé entre les mains de Surtees. Il y a eu une version 250 et une version 350 mais en 1960 aux mains de Hailwood, les performances n'ont pas été à la hauteur et les machines ont été vite revendues. Elles ont participé ensuite à des courses nationales en Angleterre.

J'avoue que dans le musée et dans les ateliers adjacents, l'exceptionnel étant la norme, il faudrait passer plusieurs jours pour observer toutes les machines et les moteurs.
La question du jour (ceux qui ont lu lvm connaîtront la réponse): identifiez moi ce moteur

Bon je vois qu'il n'y a pas de réponse sur le moteur mystère. Il s'agit en fait du 250 Villa quatre cylindres  deux temps de gp qui devait courir en 1970 mais la fim avait limité le nombre de cylindres à deux et freiner la course "aux armements" même si ça nous a sûrement privé de merveilles mécaniques.
Mais voir là ce moteur rarissime négligemment posé sur une étagère comme nous avec nos moteurs de Corsaro ou de 350, ça fait un peu drôle.
Ce moteur était au niveau groupe thermique constitué de deux 125 Villa twin (moteur lui-même inspiré de Mondial deux temps). Francisco Villa ayant travaillé chez Mondial. Voici la 250 Villa.




Mais les cylindres à trous trous ne vous inspirent guère et je vais vous présenter autre chose.
Une autre Ducati Trialbero




Ces machines méritent qu'on s'y intéresse, je crois que je vais investir dans le tome 1 de l'histoire Ducati de Marc Poels.

il faut que je vous présente mon autre acolyte de cette virée en Italie. Sur la photo ci-dessous vous avez à droite le maître des lieux, Michelangelo Pocchetino et à gauche Olivier, du club, touche à tout et amoureux des mécaniques en général, bagnoles, motos... Il sait tout réparer et s'avère très curieux.  Ils discutent autour de la CZ 250grand prix . Ecouter Pocchetino et ses multiples aventures et péripéties en Tchécoslovaquie communiste pour importer des motos de cross, obtenir des bonnes pièces et traiter directement avec des ouvriers et ingénieurs sans passer par des hommes du parti qui contrôlaient l'usine est tout à fait unique. Pour lui, il y avait beaucoup de génie, de talent et de savoir faire des motoristes tchèques gâchés par des apparatchiks qui bloquaient tout. Il en est devenu viscéralement anticommuniste mais a gardé des bonnes relations avec de nombreux ingénieurs et ouvriers qui lui ont permis d'acquérir des merveilles après la chute du bloc de l'Est.



Allez une petite colle, ce moteur est un petit twin italien de gp de 125 cm3 du milieu des années 50. Le prénom du constructeur est Giuseppe.  Je suis une des trois  marques italiennes qui s'est retirée  des grands prix fin 1957. Quelle marque suis-je?

Grand merci Christian pour ce merveilleux reportage et qui j espère n est pas terminer.Un vrai régal pour moi.
Morinistement Lebrun

PS: Et ça fait plaisir de voir des membres du club a la découverte de ce qui représente notre grande passion et de la faire partager.

J'irai dans le sens de Momo, Le prénom plus la date de 57 ces deux indications vont dans ce sens.

Bonjour ,


                                                                   Je suis avec attention ce sujet avec grand intérêt .  Tant que l'on y est j'ai une tite questillion à propos d'un autre 125 . C'est de qui ce 4 cylindres ???

Christian , 123 .

Ducati bien sûr.
Collection Morbidelli.
Récemment mis en vente aux enchères mais non vendue.

Bruno et Gérard, ce reportage est pour vous et vous mettre la banane avec toutes les merveilles italiennes que nos voisins transalpins ont conçues.
Pour Momo et François, oui c'est bien la 125 gp gilera "mosca bianca" d'où provient ce moteur. Mais Momo, c'est un quatre temps de la plus noble extraction, double arbre et non pas un moteur à troutrous deux temps (que j'aime aussi par ailleurs).
Christian 1,2,3, oui la Ducati 125 quatre cylindres qui a surtout participé à des courses nationales en Espagne et elle était pilotée par Spaggiari. Voilà la Gilera 125 GP

La voilà avec sa mécanique mais la photo n'est pas de qualité



Demain matin, je vous présenterai quelques autres Gilera.