Morini 250 Settebello "Veloce"
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R4+
LEBRUN
JF CARRE
123morini
François BERNARD
9 participants
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Re: Morini 250 Settebello "Veloce"
Depuis la publication en janvier dernier de l’histoire de la fabrication de ma Morini 250 Settebello Veloce, celle-ci a encore subi quelques modifications.
J’ai assez peu roulé avec, mais j’ai pu faire quelques tours de piste à Pouilly le 1er mai, malgré une météo peu avenante.
La machine est prometteuse, très facile à piloter mais manquant encore de performances à mon goût.
Elle devait rouler aux Coupes Moto Légende sur la piste de karting mais les organisateurs ont renoncé à organiser ce roulage cette année.
Ce sera donc pour le Troféo Rosso en juillet prochain…
Mais elle sera à Dijon sur le stand du Club sou l’œil bienveillant de Christian.
Pour en venir aux modifications, la première concerne l’allumage, la mise au point de la courbe d’avance s’avérant délicate pour éviter le cliquetis.
Sur les conseils de Christian 123 et avec l’aide de Franck (merci What’sapp) j’ai monté un allumage tchèque Ignitech.
Beau produit et très performant.
Il est entièrement programmable et possède 2 courbes que l’on permute par un interrupteur au guidon.
Cela permet de tester une nouvelle configuration avec le minimum de risques car le retour en arrière est immédiat.
J’ai déjà testé plus d’une demi-douzaine de réglages et les progrès sont sensibles, sans dommage au moteur, mais je ne suis pas au bout…
Autre modification plus lourde : un bras oscillant rallongé.
Ayant une corpulence plutôt généreuse, la selle est assez reculée pour permettre de loger ma grande carcasse.
Résultat le dosseret se trouvait sensiblement à l’aplomb de l’axe de la roue arrière.
Pas terrible pour la répartition des masses et la tenue de l’avant.
J’ai donc réalisé un bras plus long de 55 mm qui respecte l’aspect et la technologie du bras d’origine.
J’ai utilisé du tube étiré à froid sans soudure (qualité standard) de 35 mm x 2 mm.
J’avais déjà réalisé un bras de Corsaro en 1, 5 mm et avais trouvé ça un peu léger.
Les tubes du bras Morini sont ovales vers l’avant, cylindriques au centre et coniques vers l’arrière, pas mal, non ?
Première étape, rendre les tubes ovales sur environ 20 cm.
C’est fait à la presse (à main) en utilisant une forme intérieure réalisée pour les besoins de la chose.
Ensuite l’autre extrémité des tubes est fendue dans le sens de la longueur en enlevant la quantité de matière requise.
Les extrémités sont rapprochées en plaçant eu bout un mandrin pour ramener le tube au diamètre 30 mm extérieur.
Puis les bords sont soudés (TIG) et une embout sphérique rapporté pour la finition.
Celui-ci est réalisé à la presse avec un poinçon fabriqué pour l’occasion.
Reste à faire la finition des tubes…
Les douilles d’articulation avant sont réalisées en 3 parties pour offrir une épaisseur identique à celle des tubes pour faciliter le soudage.
Le diable se cache dans les détails…
Pièces compliquée et longue à réaliser, les ferrures d’extrémité arrière.
Elles sont faites en plat de 8 mm, et peu laborieux à travailler.
Ces pièces se prolongent vers l’avant pour s’insérer verticalement dans les tubes et constituer le support inférieur des amortisseurs.
Elles sont doublées, côte intérieur, par un « U » de 5 mm pour atteindre une épaisseur finie de13 mm, l’origine étant de 14 mm !
Elles sont soudées avec les tubes sur un montage de soudure spécial dont je n’ai pas pris les photos, désolé.
Les bras assemblés sont positionnés sur un marbre préparé spécialement.
Cette grosse tôle d’acier épaisse usinée, je la traine depuis la fin des années 60, donnée par le père d’un copain : elle en aura vu passer des bouts de moto !
Ensuite c’est le tour d’ajuster le tube transversal.
Celui-ci étant cintré, il sera tiré dans une chute de tube d’échappement (de Norton, bien sûr) de diamètre 40 mm, qui sera légèrement aplati à la côte de 38 mm.
Une fois celui-ci soudé, on termine par le brasage des douilles d’articulation avant celles-ci n’étant jusque-là que pointées.
En effet lors de la soudure du tube transversal il se produit d’inévitables déformations liées au rétreint.
On remet donc les douilles en ligne avant de les braser, cette opération se faisant en bout les déformations sont minimes.
Voilà le bras est terminé, il pèse 450 g de pus que l’original, l’allègement n’était pas le but de l’exercice.
Petit travail qui a bien dû m’occuper 15 jours outillages (nombreux) compris.
L’empattement rallongé (identique à celui d’une Ducati Desmo) ne semble pas avoir altéré la maniabilité de la machine qui est un de ces qualités.
Mais la grande courbe de Pouilly se prend en 4 sans arrière-pensée, mais je n’ai pas (encore) dit à fond !
Je suis assez satisfait du résultat.
La prochaine modif concernera la boite de vitesse, pour moi mal étagée, même s’il s’agit des rapports course de la Settebello..
Première trop courte et 3ème trop longue, bref presque autant de trous que de rapports.
Une chute de régime très faible entre 3 et 4 (700 tours en tirant 9000).
J’ai lancé des pignons en Italie avec 3ème plus courte et j’ai en stock une première plus longue.
Essais prévus en juin.
Avant validation au Troféo Rosso.
Bref l’aventure continue, vous serez tenus au courant.
A bientôt,
François
J’ai assez peu roulé avec, mais j’ai pu faire quelques tours de piste à Pouilly le 1er mai, malgré une météo peu avenante.
La machine est prometteuse, très facile à piloter mais manquant encore de performances à mon goût.
Elle devait rouler aux Coupes Moto Légende sur la piste de karting mais les organisateurs ont renoncé à organiser ce roulage cette année.
Ce sera donc pour le Troféo Rosso en juillet prochain…
Mais elle sera à Dijon sur le stand du Club sou l’œil bienveillant de Christian.
Pour en venir aux modifications, la première concerne l’allumage, la mise au point de la courbe d’avance s’avérant délicate pour éviter le cliquetis.
Sur les conseils de Christian 123 et avec l’aide de Franck (merci What’sapp) j’ai monté un allumage tchèque Ignitech.
Beau produit et très performant.
Il est entièrement programmable et possède 2 courbes que l’on permute par un interrupteur au guidon.
Cela permet de tester une nouvelle configuration avec le minimum de risques car le retour en arrière est immédiat.
J’ai déjà testé plus d’une demi-douzaine de réglages et les progrès sont sensibles, sans dommage au moteur, mais je ne suis pas au bout…
Autre modification plus lourde : un bras oscillant rallongé.
Ayant une corpulence plutôt généreuse, la selle est assez reculée pour permettre de loger ma grande carcasse.
Résultat le dosseret se trouvait sensiblement à l’aplomb de l’axe de la roue arrière.
Pas terrible pour la répartition des masses et la tenue de l’avant.
J’ai donc réalisé un bras plus long de 55 mm qui respecte l’aspect et la technologie du bras d’origine.
J’ai utilisé du tube étiré à froid sans soudure (qualité standard) de 35 mm x 2 mm.
J’avais déjà réalisé un bras de Corsaro en 1, 5 mm et avais trouvé ça un peu léger.
Les tubes du bras Morini sont ovales vers l’avant, cylindriques au centre et coniques vers l’arrière, pas mal, non ?
Première étape, rendre les tubes ovales sur environ 20 cm.
C’est fait à la presse (à main) en utilisant une forme intérieure réalisée pour les besoins de la chose.
Ensuite l’autre extrémité des tubes est fendue dans le sens de la longueur en enlevant la quantité de matière requise.
Les extrémités sont rapprochées en plaçant eu bout un mandrin pour ramener le tube au diamètre 30 mm extérieur.
Puis les bords sont soudés (TIG) et une embout sphérique rapporté pour la finition.
Celui-ci est réalisé à la presse avec un poinçon fabriqué pour l’occasion.
Reste à faire la finition des tubes…
Les douilles d’articulation avant sont réalisées en 3 parties pour offrir une épaisseur identique à celle des tubes pour faciliter le soudage.
Le diable se cache dans les détails…
Pièces compliquée et longue à réaliser, les ferrures d’extrémité arrière.
Elles sont faites en plat de 8 mm, et peu laborieux à travailler.
Ces pièces se prolongent vers l’avant pour s’insérer verticalement dans les tubes et constituer le support inférieur des amortisseurs.
Elles sont doublées, côte intérieur, par un « U » de 5 mm pour atteindre une épaisseur finie de13 mm, l’origine étant de 14 mm !
Elles sont soudées avec les tubes sur un montage de soudure spécial dont je n’ai pas pris les photos, désolé.
Les bras assemblés sont positionnés sur un marbre préparé spécialement.
Cette grosse tôle d’acier épaisse usinée, je la traine depuis la fin des années 60, donnée par le père d’un copain : elle en aura vu passer des bouts de moto !
Ensuite c’est le tour d’ajuster le tube transversal.
Celui-ci étant cintré, il sera tiré dans une chute de tube d’échappement (de Norton, bien sûr) de diamètre 40 mm, qui sera légèrement aplati à la côte de 38 mm.
Une fois celui-ci soudé, on termine par le brasage des douilles d’articulation avant celles-ci n’étant jusque-là que pointées.
En effet lors de la soudure du tube transversal il se produit d’inévitables déformations liées au rétreint.
On remet donc les douilles en ligne avant de les braser, cette opération se faisant en bout les déformations sont minimes.
Voilà le bras est terminé, il pèse 450 g de pus que l’original, l’allègement n’était pas le but de l’exercice.
Petit travail qui a bien dû m’occuper 15 jours outillages (nombreux) compris.
L’empattement rallongé (identique à celui d’une Ducati Desmo) ne semble pas avoir altéré la maniabilité de la machine qui est un de ces qualités.
Mais la grande courbe de Pouilly se prend en 4 sans arrière-pensée, mais je n’ai pas (encore) dit à fond !
Je suis assez satisfait du résultat.
La prochaine modif concernera la boite de vitesse, pour moi mal étagée, même s’il s’agit des rapports course de la Settebello..
Première trop courte et 3ème trop longue, bref presque autant de trous que de rapports.
Une chute de régime très faible entre 3 et 4 (700 tours en tirant 9000).
J’ai lancé des pignons en Italie avec 3ème plus courte et j’ai en stock une première plus longue.
Essais prévus en juin.
Avant validation au Troféo Rosso.
Bref l’aventure continue, vous serez tenus au courant.
A bientôt,
François
François BERNARD- Messages : 2104
Date d'inscription : 18/01/2012
Age : 73
Localisation : Côte d'Or
jean-luc Bochet, claude 61 et R4+ aiment ce message
Re: Morini 250 Settebello "Veloce"
Bonjour François,
Encore bravo pour ce joli travail sur ce bras oscillant maison. Comme tu le dis bien, ça prend du temps de faire les choses bien!
Les montage des tubes/bagues est très sympa. Ça fait le diamètre, c'est costaud, on pense que c'est du rond d'acier plein sans savoir se qui se cache dedans!
J'espère que tu auras bientôt tes pignons!
A plus, Franck.
Encore bravo pour ce joli travail sur ce bras oscillant maison. Comme tu le dis bien, ça prend du temps de faire les choses bien!
Les montage des tubes/bagues est très sympa. Ça fait le diamètre, c'est costaud, on pense que c'est du rond d'acier plein sans savoir se qui se cache dedans!
J'espère que tu auras bientôt tes pignons!
A plus, Franck.
R4+- Messages : 1142
Date d'inscription : 13/11/2016
Localisation : Irlande
jean-luc Bochet aime ce message
Re: Morini 250 Settebello "Veloce"
Merci Frank.
Mais faussaire c'est un métier, ça ne s'improvise pas...
Mais faussaire c'est un métier, ça ne s'improvise pas...
François BERNARD- Messages : 2104
Date d'inscription : 18/01/2012
Age : 73
Localisation : Côte d'Or
jean-luc Bochet, LEBRUN et R4+ aiment ce message
Re: Morini 250 Settebello "Veloce"
Je n’avais pas vu ce sujet. Il s’agit d’une pièce qui n’a l’air simple que de loin. Bravo François, ce n’est pas un chantier à mettre dans toutes les mains (il y a une roue au bout, quand même). C’est du sérieux
jean-luc Bochet et R4+ aiment ce message
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