musée pocchetino a villanova d'asti près de turin

Merci encore pour ton reportage, ça m'interesse beaucoup!

il est là pour vous intéresser Franck et vous faire partager un peu l'effet que nous avons eu en visitant ce musée. Jamais je n'avais vu autant de merveilles réunies au même endroit. Il faudrait y passer deux jours et avoir l'histoire de chaque machine faite par le propriétaire qui parle français assez correctement.

On avait dit qu'on parlerait Gilera, on a vu hier la 125 "Mosca Bianca" qui n'a pas été développée suffisamment longtemps mais qui donnait 20 cv à 12000 tours  et une vitesse de 190 à l'heure. Son pilote était Romolo Ferri. Elle a surtout couru en 1956 avec le carénage poubelle.
Onze  ans après elle a été remise en piste pour deux courses en Italie où elle était encore compétitive.
La voici en 1956 avec Romolo Ferri



il y avait aussi au musée un modèle dit 175 F2 destiné aux courses de grand fond comme le 175 Morini Rebello employant une technologie similaire au 125 mais le moteur est monté plus vertical dans le cadre.


Elle développait 23 cv à 11200 tours et a participé au Giro d'Italia 1957 où elle s'est classée 5ème, 8ème, 9ème et 11ème.
Je ne connais pas l'histoire de cet exemplaire.


Pour les fans de gromono, il y avait évidemment des Saturno 500.
Une version Piuma destinée aux courses nationales mais certaines ont participé à des grands prix. Elle est donnée pour 38 cv et 120 kgs (les 120 kgs me paraissent exagérement optimistes quand on voit qu'un tout petit Corsaro 125 pèse 90kgs). Les versions les plus puissantes  touchaient les 40 cv (pour le gp des Nations 1957). On est sur une technologie moins sophistiquée, c'est un "banal" culbuté. La version turismo possède un cylindre en fonte qui pèse pas loin de 10 kgs.


Mais je suis surtout fan de la version cross que je trouve extraordinaire. Voir des pilotes emmener cette grosse mémère sur les sauts et les descentes à pic  en bras de chemise et bol sur la tête m'a toujours fasciné.


Avec les suspensions de l'époque, ça devait être une torture pour le corps. Chapeau bas pour ces héros des terrains de cross. ici Fennochio, champion d'Italie au milieu des années 50



La question du jour, facile: donnez moi le nom d'un crossman qui a fait voler très haut la Gilera Saturno cross et est devenu célèbre en pratiquant une autre activité liée au monde de la voiture et de la moto.

Rémi Julienne, nananère.
Le roi des cascades de films.
Un grand monsieur tellement modeste.

La Saturno à brillé dans toutes les disciplines Vitesses, cross, TT, pour partir en vacance, avec un side-car ou sans, pour aller chercher le pain des clops, enfin vraiment toutes les disciplines, on retrouve même le moteur sur les Moto-caro, où il monté en transversal avec une transmission par arbre. Un des membres du GCF est train d'en restaurer un.

Hier il y a eu un bug, je vous avais mis quelques photos et messages mais ce matin tout a disparu. Mystère et boule de gomme...
Oui, François, tu as raison sur Rémi Julienne qui a été champion de france sur la Saturno cross. Je n'en ai jamais vu tourner en moto cross à l'ancienne. Après, les mémères quatre temps sont largement modernisées au point de vue suspensions pour le moto cross à l'ancienne, et même les deux temps souvent.
Oui, Francky, le moteur Saturno dans sa version dégonflée a servi à tous les usages, une vraie bête de somme.
On termine l'histoire Gilera avec une des stars du musée:

S'agit-il de la version de 1955 avant le carénage poubelle pilotée entre autres par Geoff Duke ou de la version de l'écurie Duke de l'année 1963 (après cinq ans remisée, elle était encore compétitive) aux mains de Phil Read qu'on voit ici au TT Senior. Mais c'est Caldarella qui l'a le plus souvent pilotée (jusqu'en 1966). Dix huit ans de Gilera 4 entre 1948 et 1966, quelle longévité.


Voici la version 1950


Evidemment l'autre star du musée était la Guzzi V 8. Il y a eu quelques répliques de fabriquées. Elle est un sommet de technologie

Mais cette 500 V twin est sublime


Admirez la beauté de cette mécanique


Autre Guzzi plus modeste, une cross sur la base d'un Stornello qui étaient largement montés en cylindrée et préparés par des concessionaires de la marque de l'aigle comme Mirimin.


Toujours dans le domaine du cross, pour lequel Pocchetino a consacré  une partie de sa carrière et a couru sur de nombreuses machines quatre temps italiennes au début dont cette Aermacchi à moteur Ala d'Oro et cadre Bruno Muller qui fabriquera ses propres machines surtout en 50 et en 125. Le moteur Aermacchi est coupleux en bas et pêchu en haut et fiable. Il a tenu jusqu'à l'arrivée de la déferlante des petites deux temps CZ et Montesa, Bultaco.


Autre Aermacchi à cadre Muller


Une originalité à moteur Mv (il me semble un 175 comme celui de la Disco Volante)



Mais je sais que les Aermacchistes du club sont surtout familiers des versions routières et piste et le patron du musée a fabriqué celle de ses rêves, une Ala d'Oro Bialbero à couples coniques.
Ses amis, ingénieurs tchèques l'ont beaucoup aidé dans ce projet

Allez la question du jour, identifiez moi cette machine et quel était son pilote favori (celui qui l'a le plus utilisée).

Une Bianchi 350cc avec Grassetti non ?

Tu as raison Momo, c'est la Bianchi 500 mais si Grassetti l'a utilisée, il n'a pas été son pilote le plus assidu.

P..... que c 'est beau,j imagine le merveilleux moment que vous avez passé dans cet endroit paradisiaque(heureusement que les appareilles photos sont numériques....) .Merci
Morinistement Lebrun

J'ai kliqué une foi j'aime, mais j'aime tout c'est juste que je suis parésseux.

Et je vais revenir sur les 4 cylindre Giléra avec cette moto la Rondine 500 moteur incliné refroidissement liquide compresseur volumètrique à palette et surtout un chassie périmétrique, avec cette moto l'usine à couru de 1935 à 1939.

c'est quoi le drone au premier plan ????

ce doit être un photo montage  de la moto de record de vitesse de la même époque la machine était équipé du moteur 500 double arbre sur compressé. si je me rappel bien elle sortait dans les 80 CV.

Momo, la Bianchi 500 a eu comme pilote principal Remo Venturi et qui a le plus roulé sur ce double arbre de 450 cm3.
Francky, la Gilera Rondine nous renvoie à l'époque du Duce et Serafini était à son guidon dans les années 35-38, c'était la lutte des motos compressées entre la Bmw de Meyer et l'Ajs de Rusk. La version record est montée à 274 à l'heure et Nello Pagani a piloté les deux versions avec et sans compresseur dans l'immédiat après-guerre (20 cv en moins avec la version sans compresseur).

Pour terminer le parcours du musée, quelques photos.
Une Mz, sûrement une 125, de gp que je n'avais jamais vue auparavant en photo


Il y avait aussi cette Motobi, avec une belle fourche et un beau frein, un Dell'orto SS 1. Je n'en connais pas la cylindrée (plutôt une 175 ou une 250) au vu du diamètre des tubes de fourche et du carbu mais ces machines étaient très performantes dans les courses nationales. Les plus connues étaient celles de l'écurie Imperiali. Primo Zanzani en était le préparateur le plus célèbre.


Voici la 500 S4 faite par Sergio Secondo au sortir de la seconde  guerre mondiale, elle s'inspire à la fois des Gilera 4 et Mv 4 de l'époque. Son palmarès n'est pas resté dans les mémoires cependant.



Une machine de cross: la Wabeha, dont le cadre  simple berceau est à l'initiative de trois coureurs allemands qui donnent les deux premières lettres de leur nom à la machine mue par un moteur Montesa Cappra.


Je termine  avec le 250 Morini Bialbero qui est une dernière version. Cet exemplaire n'a pas couru et a été monté par les mécaniciens de l'usine avec les pièces qui restaient après le retrait de la marque des courses de vitesse.





Je laisse Momo vous la commenter et je vous laisse sur cet arbre, non à chats mais à carbus ss1

En voilà une bonne idée de décoraton comme arbre de Noël
Morinistement Lebrun

hou là! là! quelle cascade d'informations!!
je connaissais les sciences de MOMO, mais là tu m'épate!!!
bravo, bravo, bravo !!!

Le 4 cylindre Giléra 500 d'après guerre n'a rien à voir avec le moteur compressé des années 30 il est refroidi par air et les cylindres sont presque verticaux c'est pour ça qu'il sort 60 CV sans compresseur le vieux n'en sortait que 40 ou 45 en atmosphérique. Ce qui est surtout très remarquable sur la Rondine c'est la partie cycle elle a 50 ans d'avance sur le monde entier. La seconde fois que l'on verra ce type de chassie c'est sur la Kawasaki qui remporte le bol d'or en 76.

La Rondine à couru en 1946 avec Nello Pagani à son guidon avec et sans compresseur.
Je tire l information d un Spécial motociclismo consacré à Gilera et systématiquement je prends du temps à chercher des sources.Il à été champion d italie en 1946 avec cette machine

OK OK OK OK! excuse moi je n'avais pas fais attention à la date. En 1946 ils partent des ruines donc il n'y avait rien de neuf.

Merci Christian.

Comme tu dis, ils partaient des ruines de la guerre et c'est le flou du réglement qui lui a permis de tourner avec cette Rondine compressée d'avant-guerre et parfois sans compresseur. Après, il a pu aussi utiliser une Saturno pour certaines épreuves, je n'en sais rien mais la Quattro dont tu parles n'était alors qu'en chantier. Nello Pagani a couru des années 20 (1927) aux années 60 et il est mort quasi centenaire, la moto l'a bien conservé...

R4+ a écrit:Sinon en hors sujet, une belle cascade de pignons trouvées sur le net il y a quelques années:

Une MV AGUSTA 125 BIALBERO, les deux petites ouîes sous l'admission sont typiques.